L’exploitation minière en Guinée, en particulier celle de la bauxite, est souvent accusée de dégrader l’environnement. Une situation que le premier ministre du gouvernement de transition, Mohamed Beavogui, cherche à changer. Il a ainsi instruit la ministre de l’environnement, Louopou Lamah, de renforcer ses équipes afin de reprendre les clauses des contrats miniers en vigueur dans le pays afférentes à son domaine et de les étudier. Objectif : trouver des moyens de faire en sorte que les partenariats avec les sociétés en Guinée soient respectés. L’idée n’est pas, selon le premier ministre, de renégocier les contrats miniers le président de la transition Mamadi Doumbouya et lui-même s’y sont opposés à plusieurs reprises mais de pousser à une mise en œuvre plus stricte des clauses environnementales inscrites dans les conversations.
De nombreux producteurs de bauxite dégagent de la poussière rouge sur des kilomètres autour de leurs permis dans le cadre leurs opérations. La déforestation, la pollution des cours d’eau et la réhabilitation des sites sont également des problématiques liées au secteur minier. Des discussions seront menées au cas par cas avec les entreprises minières en cas de besoin.
Des thématiques mentionnées dans l’accord sur Simandou
Les récents pourparlers impliquant la présidence et le gouvernement guinées sujet du projet de fer de Simandou ont abordé cette thématique. L’accord conclu le 26 mars entre l’Etat et les opérateurs du projet Winning Consortium Simandou (WCS) pour les blocs 1 & 2, Rio Tinto pour les 3 & 4 afin de reprendre le développement de ce gisement géant, gelé deux semaines plus tôt (AI 18/03/22, intègre des éléments liées à l’environnement. Le communiquée des autorités à ce sujet insiste sur le fait que le texte “met un accent particulier sur […] le respect des normes environnementales ”dans l’exécution du projet. D’autres thématiques sur lesquelles les équipes du premier ministre Mohamed Beavogui tentent de faire évoluer la situation de manière plus générale dans le secteur minier sont mentionnées dans l’accord autour de Simandou, notamment le contenu local et la sécurité.