Alors que parlementaires, diplomates, médias et société civile cherchent à influer de plus en plus sur la gestion du secteur minier libérien (AI du 11/02/22), ses opérateurs se sont dotés d’une instance pour les représenter et faire valoir leurs intérêts au mieux. Le 17 février a ainsi été élu le premier conseil d’administration de la toute nouvelle Liberia Chamber of Mines.
L’or en Force au conseil d’Administration
Cette dernière sera présidée par Amara Kamara, PDG de Hamak Gold, entreprise qui explore cinq permis d’or et qui a fait son entrée le 1er mars à la Bourse de Londres, le London Stock Exchange. Amara Kamara est également à la tête d’une entité libérienne, Hamak Mining Co, active dans l’or et le négoce de diamants. Le développent de projets d’or à échelle industrielle étant en plein boom au Liberia, pays plus connu à l’origine pour l’exploitation de ses diamants et de son fer, le vice-président de la chambre dirige lui aussi un site aurifère. Ainsi, Warren Greenslade, représente la junior canadienne Pasofino Gold et son partenaire britannique Hummingbird Resource, explorateurs du projet d’or libérien de Dugbe. L’expert-comptable Urey Miller a été élue trésorière de la Chambre le 17 février et sa nouvelle directrice exécutive est Monique Cooper Liverpool. Cette ancienne de BHP Billiton et du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) est aujourd’hui DG de Petra Resource, bureau d’études réalisant des études d’impact environnemental et social (ESIA) pour les groupes miniers. La chambre cherche actuellement à recruter des membres, qu’ils soient des groupes d’exploration-production, de services, de construction d’infrastructures, de négoce, des institutions financières ou des organisations de la société civile.
Une ancienne idée finalement concrétisée
Constituer une chambre des mines n’est pas un projet nouveau au Liberia. Le géant de la sidérurgie Arcelormital producteur de fer sur le site de Yéképa, dans le nord du pays, avait déjà lancé l’idée de créer une instance de représentation des entreprises minière des 2013. L’épidémie d’Ebola puis la baisse des cours des minerais et métaux peu après avaient eu raison de cette ambition.